Petite précision avant toutes choses, ma cellule familiale s’est développée en Ukraine, dans un charmant bourg nommé Tchernobyl, s’ensuivirent donc quelques malformations, anomalies et aberrations relationnelles.
Je devais aller voir Anthony Zimmer avec ma mère. Au moment de partir, elle m’annonce qu’on doit passer prendre mon frère.
Premier souci, on ne s’adresse plus la parole depuis plus de 2 mois. Enfin sauf si on compte les fois où il m’a balancé, soit par e-mail, soit de vive voix, que je suis une petite pétasse égoïste. D’ailleurs, si la demande m’en est faite poliment, je pourrai envisager de publier l’édifiant mail en question.
Admettons, je me prépare à prendre sur moi, c’est pas que je sois arrangeante de nature, mais j’étais pas trop en jambe pour une de ces épiques disputes dont la cellule irradiée dont je suis issue est friande.
Je n’ai quand même pas pu y couper. Avec maman-gâteau-arsenic®, on devait passer à ma petite maison nancéenne avant le ciné… Et là, c’est le drame. Les événements s’enchaînent avec une rapidité inégalée. Nécessité de trouver un sac plastique menant sur une fouille en règle de mes placards et découverte horrifiée que mes sous-vêtements ne sont pas classés selon un nuancier de couleurs, ou au moins selon le pourcentage de lycra qu’ils contiennent. Crise. Grosse crise même. C’est dans des moments comme ça que j’ai droit à ces formules dont seule la-surveillante-de-prisons-pour-femmes a le secret :
« Comment est ce que tu peux être aussi organisée dans tes cours, et si bordélique dans le reste de ta vie ? »
Merci, autre chose à ajouter ou alors je saute tout de suite par la fenêtre ? Bon, je me suis retenue de lui dire que mes cours étaient pas si organisés que ça –j’ai déjà eu le grand déplaisir de la voir s’en occuper. Mais je n’ai pas pu résister au réflexe belliqueux me poussant à refermer les portes du placard alors qu’elle était en train de considérer un classement des T-shirts en fonction de la longueur de leurs manches.
Tout ça pour dire que : point besoin de Doloréane roulant à 80 miles à l’heure, une petite dispute avec maman et on se retrouve à l’age de 14 ans, « mais, je viens de rentrer en 2nde, j’ai 19,5 de moyenne de maths, j’ai pas besoin que tu surveilles mes devoirs ». (surtout qu’elle en est restée au théorème de thalés…)
Bon, bon, je me suis dit que j’allais peut-être essayer de pas me brouiller avec tous les membres de ma famille d’un coup. J’ai pas le permis, moi ! Donc, conciliante, mais pas trop, je lance :
« Tu sais que tu seras bien obligée de me reparler un jour !
- Et pourquoi ? »
THIS IS AN ACT OF WAR.
Bien qu’on soit allées au ciné en faisant semblant de rien, il y aura des conséquences.
Ma vengeance sera terrible. AH ah ah ah ah ah ! Rire sardonique. *
*toute remarque sur la puérilité de la démarche sera étudiée puis rejetée.
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