28 juin 2005

Karl Lagerfeld et Moi.

Oh mon Dieu* ! Je suis tarée. Dernièrement, j’ai eu quelques problèmes pour m’endormir rapport à une température excessive dans mon placard. Oui, je vous entends d’ici, pauvres mortels, vous pensez que je ne suis pas la seule à souffrir des températures caniculaires de ce début d’été. Vous avez tout à fait raison, mais vous vous bornez à ignorer un fait des plus incontestables : ce blog est dédié à la gloire de Moi, il est donc normal que je me permette de raconter par le menu tous les événements anodins qui contribuent aux trépidantes aventures de votre hôtesse. Autant, je peux me sentir assez mal à l’aise lorsqu’en public je m’aperçois que je me fiche totalement du discours de mes interlocuteurs**, autant je peux m’en donner à cœur joie sur mon blog.

Moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi.

Oui, lecteur, crois ce que tu lis. Le blog est selon moi*** la seule manière d’entretenir un dialogue plus que captivant avec une personne non moins brillante. En effet, je suis très joueuse, et il n’est pas rare que j’aille relire quelques uns de mes envoûtants articles afin de me surprendre grâce au mirobolant talent de l’auteur. Ce procédé follement ingénieux permet à l’artiste que je suis de s’auto-inspirer sans laisser son art être corrompu par la moindre influence extérieure.
O, voluptueux égoïsme… Tu m’as fait dévier de ma trajectoire initiale. Effectivement le commencement de cet article avait pour objectif de montrer à quel point l’instigatrice de cette page web**** est quelque peu atteinte par la marée. Revenons à nos moutons*****, je disais donc que je m’étais rendue compte de ma saugrenuité par une chaude nuit d’été.

Morphée qui me refusait ses bras ne m’interdisait néanmoins pas d’allumer ce merveilleux outil de la vie moderne qu’est mon ami l’ordinateur. Qu’il en soit ainsi, me dis-je. Telle les écrivains maudits qui m’ont précédée, je profiterai de l’obscurité nocturne si propice, pour donner naissance à un de ces chef-d’œuvres dont vous êtes si friands. Mais que m’arriva t’il ? Mes doigts agiles couraient sur le clavier sans que mon esprit ne puisse exercer le moindre contrôle sur les phrases qui s’affichaient petit à petit sur l’écran. Puis tout à coup ma fébrilité se calma et je pus enfin lire la production de mon prolifique inconscient. Et là, que vis-je ? Je m’aperçus avec un effroi non dissimulé que j’avais écrit le script de la prochaine dispute orageuse que je ne devais pas manquer d’avoir avec ma chère unité fraternelle.

Er det ikke noget galt ? måske er jeg ikke så kvik end jeg syntes. Nej, det kan ikke vaere. Det er kun fordi jeg havde meget traet i hovedet. Det er ikke min egen skyld, det var sent og vejret var for varmt. Det må vaere den grund fordi ulykken skete. Jo, det er sgu rigtigt! Du skulle vide at jeg startede min blog for at sige hvad jeg kunne ikke sige når jeg er sammen med venner. Men, det er min storste problem: jeg kan ikke tale om noget alvorligt hvis jeg ved om nogen skal læse. Jeg synes jeg må lave bondeknolder vittigheder i en lang tid.

J’en viens donc à la conclusion que je suis atteinte d’une névropathie se traduisant par une addiction malsaine au conflit.


* je ne crois pas en Dieu, c’est vous dire si l’évènement que je m’en vais vous décrire est bouleversant.

** il semblerait que je me sois trahie.

*** moi, moi, moi… enfin, vous connaissez le principe…

**** j’emploie du langage de jeune voyou. Quel esprit rebelle !

***** Francine Roussel, sortez de mon corps, je vous prie.


Bande son : Bitch, Meredith Brooks.

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