Non, pas léger, en fait.
D’où me vient cette belliqueuse idée ? Facile, de récentes conversations avec plusieurs amies plus ou moins proches. De ces entretiens féminins est ressorti un constat édifiant ; je ne connais aucune fille qui ne se soit faite diversement agressée dans la rue.
A croire que le deuxième chromosome X nous donne droit à un ticket gratuit pour se faire insulter, tripoter, branler dessus, être agressée dans sa propre chambre de cité U.
Alors, oui, je pousse ma gueulante, comme zazie qui enfonce des portes ouvertes contre l’homophobie dans Adam et Yves.
Tant pis.
La question est : qu’est ce que les mecs espèrent quand à 2h du mat’, ils s’arrêtent à coté d’une fille pour lui proposer de la « raccompagner » ?
Franchement ?
Ce qui est terriblement humiliant pour la gente masculine, c’est que ces individus croient vraiment que les filles/femmes sont assez stupides pour accepter. En toute logique, leur ego se trouvera blessé par un refus, et ils se sentiront obligés d’exprimer leur frustration par un « dommage, pour une pute tu avais de jolis yeux ». Non, je ne rigole pas, une de mes amies a réellement fait l’expérience de ce compliment à double tranchant.
Ne faisons pas l’amalgame, tous les mecs ne sont pas de sinistres cons. Cependant, force est de constater que la probabilité de voir une femme peu subtilement tenter de palper le cul d’un homme dans le métro est beaucoup plus faible que de voir se produire l’épisode contraire.
Alors, sont ils vraiment cons ?
Je ne le pense pas, et c’est bien dommage, car quoi qu’on en dise, je reste persuadée que la connerie se soigne. Selon moi, les spécimens en question sont tout simplement convaincus d’être dans leur bon droit.
Si une fille qui porte une jupe se fait violer, elle l’a bien cherché.
Si une loi est violée, c’est qu’elle l’a bien cherché.
Quoi ?! J’exagère ? J’aimerais bien. Mais en ce moment, j’envie la naïveté des pisseuses de 13 ans qui croient que porter un string qui dépasse de 10 cm de leur jean n’est pas une provocation. Attention les filles, comme le chante si bien Lorie, « sous leurs airs innocents, ce sont tous des brigands. »
Autant dévoiler un fait qui semble être obscur pour pas mal de mecs, elles ne l’ont PAS bien cherché.
Maintenant, pour faire avancer ce post -fort divertissant au demeurant- essayons de trouver un responsable à cet état de présumée supériorité. Personnellement, je ne parviens à distinguer qu’unE seule responsable : la société. Vous n’êtes pas sans savoir que la SO-CIE-TE, elle n’a que des emmerdes, la SO-CIE-TE, elle n’a que des problèmes.* Douce France gouvernée par des vieux blancs riches seulement soucieux de ne pas déplaire à leurs vieux amis blancs et riches. Argument sournois auxquel on répondra sans doute que Michèle Alliot Marie est tout de même ministre de la Défense ! Néanmoins, grâce à la générosité des gouvernements précédents, j’ai eu la chance d’apprendre à compter dans une école publique. Quelle surprise de se rendre compte que sur les 31 postes offerts par le gouvernement de Villepin**, seulement 6 sont occupés par des femmes. On peut remettre en cause la qualité de l’enseignement public, cependant la parité si chère –l’est elle effectivement ?- à notre bon président me semble mise à mal. Qu’on ne se méprenne pas, je réalise que la situation est bien pire dans la majorité des pays étrangers, mais ce n’est pas parce que ça va relativement bien, que ça ne peut pas aller mieux.
Oh, la ! Mais c’est que je me transformerais en Isabelle Alonso du pauvre.
Soit. J’assume. Elle m’a longtemps gavée à s’insurger contre tout et n’importe quoi sous prétexte que le combat féministe était une condition sine qua non à l’établissement d’une démocratie digne de ce nom.
J’en viens de plus en plus à penser qu’une femme qui ne laisse rien passer est plus que nécessaire, et ce même si je ris aux blagues sur les blondes. De manière, plus terre à terre, si un jour ma vocation m’amène à travailler dans le secteur privé, je ne crois pas que je pourrai supporter que l’expression à travail égal, salaire égal ne soit pas strictement appliquée.
Je ne vais pas développer plus avant, car il est inutile de répéter ce qui est si clairement expliqué sur le site d’Isabelle Alonso –malgré, je dois le reconnaître, quelques exemples capillotractés. Et pour ceux qui souhaiteraient pratiquer leur anglais, ce post d’Opinionista me semble correspondre au sujet que j’ai tenté assez maladroitement de traiter.
*Au cas où vous ne connaîtriez pas, ce bucolique vers est tiré des 3 Frères, film des inconnus.
**CF, le lien à droite.
Bande son : Femme des années 80, Michel Sardou. Finalement, ne prenez pas tout au premier degré!
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