Fame au pays des tapas.

De gauche à droite : Pavel, Marta, Ingrid, Pedro, Roberto, Jero, Lola, Sylvia.

Qui ne s’est jamais passionné pour une série complètement stupide et aussi peu réaliste que la possibilité que j’ai un chéri dans un avenir proche* ?
Ah, bon, il n’y a que moi qui m’empêche de sortir pour regarder Un, Dos, Tres ?

Pour ceux qui n’auraient jamais vu la meilleure série venue d’Espagne –la seule, je crois- je pense qu’il va falloir que je me lance dans un résumé. Attention, faut suivre, Othello et The Spy Who Came In From the Cold, à coté, c’est aussi vide de sens que la dernière chanson d’Eve Angeli.

Je vais pas refaire ma vanne sur la plantation de décor, mais c’est vraiment parce que je n’ai pas envie de me faire lapider.
Alors ; l’action (!) se passe dans une école de danse, chant, comédie, trampoline acrobatique… à Madrid. Pour tenir en haleine la spectatrice, les scénaristes placent l’école Carmen Arranz sous la constante menace d’une fermeture imminente. Ils jouent avec nos nerfs, les enfants de salauds !
On suit les rebondissements de la vie quotidienne très mouvementée des élèves de 3° année.
En passant, il est important de remarquer que les élèves sont logés dans une résidence dans l’enceinte même de l’école. Les chambres n’y sont pas mixtes. Cependant, l’architecture de l’établissement veut qu’une salle de bain commune sépare chaque chambre de garçons d’une chambre de filles ; tout ça en tout bien tout honneur, bien sur. Par contre, en cherchant un lieu volontairement voué à la débauche, on tombe assez naturellement sur les vestiaires qui sonteux, résolument mixtes. Comme les élèves s’entraînent régulièrement par groupes de 2 le soir, ils vont prendre leurs douches dans des vestiaires plongés dans la pénombre. C’est comme ça que récemment, Ingrid s’est faite « consolée » dans les douches par Roberto. D’ailleurs, point besoin de douches mixtes pour éveiller les ardeurs de Roberto, cet hidalgo peut se permettre de se rincer l’œil en permanence grâce aux tenues des danseuses; tenues principalement faites de lambeaux de bas résilles multicolores.


Les élèves:
Pavel est un immigré cubain.
Marta est la petite sœur d’une d’Adela, la prof de danse classique.
Ingrid sort avec Juan, le prof de musique.
Pedro est toujours en galère de thune pour payer les frais d’inscription.
Roberto a un fils caché et un père pdg qui ne lui paie l’école qu’à condition qu’il vienne aux réunions de l’entreprise familiale.
Jero est moche.
Lola est conne.
Jero couche / couchait avec Lola.
Sylvia est pétée de fric et tente d’aider son grand amour Alvaro qui est en prison pour trafic de drogue.

Les élèves ont formé un groupe au nom d’un ridicule achevé : les UPA Dance. Non, UPA n’est pas une interjection à la Ricky Martin, mais l’acronyme de « un paso adelante » qui est en fait le titre original de la série.


Les couples.
Roberto couchait avec Sylvia.
Elle l’a largué pour Alvaro.
Marta était amoureuse de Pedro.
Mais Pedro a couché avec la sœur de Marta, c'est-à-dire Adela, la prof de classique.
Pedro et Lola ont failli être ensembles.

On attaque les choses sérieuses :
Ingrid et Juan.
Juan, le prof de musique a largué Diana, la prof de danse moderne pour Ingrid. Au bout d’un certain temps, Diana a demandé un petit service à Juan. Là, c’est le drame car le service, c’est un enfant. Donc évidemment, Juan est amené à coucher avec son ex. On passera sous silence le fait que Diana tombe enceinte du premier coup. Mais, bon Ingrid le prend relativement mal. Alors, quand elle part en tournée avec les UPA Dance, elle se tape tous les mecs du groupe (Roberto, Junior, tout ça). Donc, du coup Juan lui fait une scène de jalousie. En résumé, en 2 épisodes, Ingrid et Juan ont couché avec la moitié du casting de la série. De toutes manières le seul personnage qui n’est pas constamment animé de velléités lubriques est Antonio, l’homme à tout faire septuagénaire qui a gagné 30 000 euros au loto espagnol. Mais finalement, tout est bien qui finit bien (pour l’instant), car Ingrid offre un mini T-shirt de Queen à Juan pour faire la paix. Ah oui, car le T-shirt Queen est à Un, Dos, Tres, ce que le poster des Doors est à Hélène et les Garçons.

Passons à Lola et Jero. Gros dossier.
En se livrant à une étude poussée et approfondie de cette merveilleuse série, on s’aperçoit que Lola est le personnage principal. Enfin… cette saison. Auparavant, ce rôle était tenu par Monica Cruz (oui, la sœur de Pénélope, non mais vous lisez jamais le télé loisirs ??!!) ; mais vu qu’elle a pris environ 982 kilos, elle n'est plus tout à fait apte à bondir en collants déchirés sur les tubes d’O-zone.
J’en étais au cas de Lola, son père est pauvre, tout ça. Se mère est morte, tout ça. Son père va se remarier avec une femme qu’elle n’aime pas, tout ça. Elle danse avec des Buffalos aux pieds, tout ça. Le seul point positif de sa vie était Jéro, son petit copain (il mesure 1m13). L’inconvénient, c’est qu’elle a dû travailler pour financer ses études, et c’est là qu’elle a rencontré Pavel, l’ex gigolo cubain immigré et prof de salsa à ses heures. Vu qu’il l’a chauffée pendant moult épisodes, Lola a fini par succomber. En même temps, vu les regards jaloux de Jéro, on se doutait bien que Pavel allait se la faire. Alors, Jéro a eu le cœur brisé et tout et tout. Lola qui ne pouvait pas laisser filer le nain pour se taper Chaud Comme La Braise –parce que c’était un coup d’un soir- a tenté de recoller les morceaux ; c'est-à-dire qu’elle est allée voir Jéro dans sa chambre un soir. Pas de bol, quand elle a ouvert la porte, une jeune danseuse à la blonde chevelure et visiblement peu farouche chevauchait l’homme de petite taille. Le lendemain, Jéro se rend compte du mal qu’il a fait à Lola, et finalement, ils se remettent ensemble. C’est sans compter avec la détermination de la danseuse sus citée. Elle se tortillait sur de la dance espagnole (bravo les mélomanes) lorsque Jero est venu pour la larguer. Pas très efficace le jeune homme puisqu’ils terminent par faire « the beast with two backs » (Othello, Act I, Sc 1). Je vais vous épargner les détails, mais en allant au cinéma, Lola finit par découvrir Jéro et la danseuse s’acharnant à faire de la spéléologie buccale.

Il y a encore tant de choses à dire sur Un, Dos, Tres, mais là, je commence à fatiguer un peu. Sinon, faudra penser à regarder, parce que moi, je commence le boulot la semaine prochaine, et je vais me retrouver bien attrapée, du fait que mon bus me dépose à 18 heures au cours Léopold alors que 1, 2, 3 commence à 17h40. Je vais peut être rompre mon contrat...

*par avenir proche, j'entends moins de 8 ans.


Bande son : Sambame, Upa Dance. Je vous l'enverrai sur msn, c'est au moins du niveau de nik og jay.