Comme chacun –quel chacal, ce chacun- le sait, je consacre mon été à faire mon petit bonhomme de chemin –quel chacal, ce chemin- dans le petit monde merveilleux de l’usine à gras.
Eh bien, cette semaine, j’ai été gratifiée d’une responsabilité de la plus haute importance : la perforelieuse plastitek ! Pour les incultes, la perforelieuse plastitek est l’engin du troisième millénaire qui vous permet de relier toutes vos œuvres universitaires.
J’entends déjà crier à l’injustice : « A l’injustice, à l’injustice ! » Mais sachez que cet insigne honneur ne va pas sans un parcours du combattant. L’accès à la perforelieuse plastitek se mérite : j’ai dû enlever au bas mot 2 millions de reliures avant que ma cheftaine n’ôte le voile de soie grège qui recouvrait la machine du bonheur. Comme Uma Thurman dans Kill Bill 2, j’ai dû briser mes doigts de fées avant de pouvoir effleurer de mes mains ensanglantées le graal de la vie de bureau. Car oui, j’ai ôté des reliures jusqu’à ronger la première phalange des mes pauvres doigts ; en comparaison, les petits indiens qui fabriquent des tapis sont les rois de la manucure ! Sans aucune pitié, Pai Mei me regardait souffrir le martyr quand les anneaux de plastique plus tranchants encore que le froid de l’hiver mettaient ma tendre peau à vif. Tandis que mon sang anémié nappait le clavier tel de la crème anglaise sur une île flottante, un signe de la tête discret me fit comprendre que j’avais enfin mérité le privilège plastitek.
Je dus bien sur cacher ma joie, sous peine de voir les portes du paradis se refermer aussi sec, mais laissez moi vous dire que je goûtai au plus merveilleux des instants de ma vie lorsque j’actionnai pour la première fois la manivelle de perforation. Je me demande encore quel(le) génie a pu avoir l’idée d’inventer une perforatrice à trous rectangles… Cette astuce brillante relégua au rang d’antiquités toutes ces perforatrices stupides qui ne savent percer que des trous circulaires !
Bande son : Le Poinçonneur des Lilas, Serge Gainsbourg.
Eh bien, cette semaine, j’ai été gratifiée d’une responsabilité de la plus haute importance : la perforelieuse plastitek ! Pour les incultes, la perforelieuse plastitek est l’engin du troisième millénaire qui vous permet de relier toutes vos œuvres universitaires.
J’entends déjà crier à l’injustice : « A l’injustice, à l’injustice ! » Mais sachez que cet insigne honneur ne va pas sans un parcours du combattant. L’accès à la perforelieuse plastitek se mérite : j’ai dû enlever au bas mot 2 millions de reliures avant que ma cheftaine n’ôte le voile de soie grège qui recouvrait la machine du bonheur. Comme Uma Thurman dans Kill Bill 2, j’ai dû briser mes doigts de fées avant de pouvoir effleurer de mes mains ensanglantées le graal de la vie de bureau. Car oui, j’ai ôté des reliures jusqu’à ronger la première phalange des mes pauvres doigts ; en comparaison, les petits indiens qui fabriquent des tapis sont les rois de la manucure ! Sans aucune pitié, Pai Mei me regardait souffrir le martyr quand les anneaux de plastique plus tranchants encore que le froid de l’hiver mettaient ma tendre peau à vif. Tandis que mon sang anémié nappait le clavier tel de la crème anglaise sur une île flottante, un signe de la tête discret me fit comprendre que j’avais enfin mérité le privilège plastitek.
Je dus bien sur cacher ma joie, sous peine de voir les portes du paradis se refermer aussi sec, mais laissez moi vous dire que je goûtai au plus merveilleux des instants de ma vie lorsque j’actionnai pour la première fois la manivelle de perforation. Je me demande encore quel(le) génie a pu avoir l’idée d’inventer une perforatrice à trous rectangles… Cette astuce brillante relégua au rang d’antiquités toutes ces perforatrices stupides qui ne savent percer que des trous circulaires !
Bande son : Le Poinçonneur des Lilas, Serge Gainsbourg.
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