30 juillet 2005

Je n'ai que ça à faire.

En ces temps d’inventaires estivaux, je vous livre ici, l’état des lieux de mon bureau.

Un téléphone fixe, mais sans fil pour pouvoir converser à sa guise en arpentant la vastitude du clapier.
Des lunettes de soleil de mouche, pour pouvoir se la claquer incognito.
Un dictionnaire français danois qui va sous peu être transféré dans une usine à Ludres à des fins de rédaction de procédures de commandes pour des fournisseurs danois.
Une BD de sœur Marie-Thérèse des Batignolles, prêtée par la célèbre Carol Hattaway.
L’album Blow de Ghinzu, si j’applaudis à tout rompre pendant que je le passe, ça fera comme le live, non ? Non.
Une boîte de feutres à pointe fine, mon préféré, c’est l vert bucolique.
Une marionnette de doigt pingouin en laine, le cadeau que la Pas Belle a déposé sur le pas de ma porte la nuit de Noël. Je crois qu’elle a été privée d’oxygène quand elle était bébé.
Le Glamour du mois d’août, avec un reportage exclusif sur top model 2005.
Un schéma récapitulatif du grand changement vocalique fait de mes propres petits doigts de fée, et à l’aide des feutres précédemment cités.
Un carnet de chèques dans son étui de cuir marron, le tout gracieusement prêté par moman. Il est à noter que j’ai aussi en dépôt la carte malin.
Mon cahier de maths de Terminale, je ne comprends strictement rien à ces petits signes infâmes griffonnés à longueur de pages.
Un pingouin en pâte Fimo phosphorescente. Les pingouins ont une signification quasi mystique aux yeux de la morue.
Une paire de boucle d’oreilles. Et dire que je les ai cherchées pendant deux jours.
Une impression couleur de The Armada Portrait, on ne se refait pas.
Une boîte de mouchoirs qui contient un stylo marron, des post it, un labello, et une clé qui n’ouvre probablement aucune porte. En effet, je suis très organisée.
De l’encens, mais ça me donne mal à la tête.
Un briquet, pour allumer l’encens.
Des aspirines, j’ai dit que ça me donnait mal à la tête !!
Une lampe de bureau décorée par mes soins.
Une carte postale avec une fille rousse dessus, qui a dit que j’étais perturbée par cette couleur de cheveux ?
Mon premier relevé d’heures védior bis de l’année.
Un bouquin d’Hitchcock que je n’ai pas encore commencé, mais ça fait toujours moins superficiel que le Glamour…
Le Robert et Collins, et ses 5 centimètres de poussière.
Le catalogue ikea, parce que j’ai besoin de cette relique. Oui, entrer dans un magasin Ikea, c’est comme ressentir que l’univers t’aime. Enfin, on ressent surtout que la vie d’un Scandinave de 8 mètres de haut doit être parfaite. Se promener dans les allées d’Ikea, c’est un peu faire l’expérience de la vie que les mutants –bon, si vous savez pas ce que c’est, chercher dans les posts début juillet- mènent. Et ça, ça n’a pas de prix. Ou plutôt, ça a le prix des millions de saloperies inutiles qu’on s’était promis de ne pas acheter en entrant. Car, messieurs dames, le scandinave est sournois. Seul un esprit tordu saura vous faire entrevoir le paradis des genoux qui ne se cognent pas dans les coins de tables pour ensuite mieux vous vendre des horloges-porte-manteau ou des arrosoirs empilables…


Bande son: le doux bruit de la tondeuse passée ce matin à 8h par mon e****é de voisin de m***e.

Aucun commentaire: