"La vraie injustice sociale, c'est d'avoir le cul qui touche le sol." Karl Lagerfeld.

Depuis deux-trois jours, j’ai l’impression que mon inspiration est tarie à la source. Je pourrais boire pour oublier, mais j’ai choisi une option beaucoup moins coûteuse. En ce mois de pluviôse de l’an CCXVI, je dors environ 18 heures par jour. N’allez surtout pas croire que c’est mon rythme de vacances. Faire la marmotte est tout simplement une habitude que je me vois dans l’obligation de contrarier pour des raisons aussi stupides que me nourrir, aller en cours ou encore regarder Dirty Dancing ; rien de bien nécessaire…

Pour cette raison je peux me permettre de me vanter d’un exploit hors du commun : mercredi matin, je me suis couchée à 8h. Mais qui a bien pu me tenir éveillée toute la nuit ? Bah… Rouslana… et les fabuleux programmes d’M6, tels que Top Model 2005, zone interdite et M6 music. Attendez vous à ce que je fasse assez souvent référence à cette perle des programmes télévisuels français, j’ai nommé TOP MODEL 2005. Prodigieux, et même pas honteusement pompé sur une émission anglaise, d’ailleurs pour s’éviter de nombreux tracas, la production de l’émission originaire de la perfide Albion avait choisi un nom compréhensible par toutes les préados du monde. Pisseuses de tous pays, unissez vous !
Pour ceux qui n’auraient pas suivi (ça me désole, mais je sais qu’il y en a), livrons nous à un petit récapitulatif. Le principe est assez simple et je suis quasiment certaine que même les esprits les moins au fait des rouages des émissions de télé réalité seront capable d’intégrer le concept. Trêve de babillage oiseux, voici les détails du projet : trimballer des ados squelettiques, aux coiffures improbables et à la peau luisante dans Paris puis les faire cohabiter dans le but d’éliminer chaque semaine la moins belle. Très sain, surtout quand on sait que l’objectif inavoué est de les voir se crêper le chignon (pour les filles) ou faire des batailles de polochons en petites culottes/strings/nues (pour les mecs).
Non contente d’avoir posé pour le catalogue de la redoute lorsqu’elle avait 8 ans, la candidate type espère, je cite, « réaliser le rêve de sa vie ». C'est-à-dire apprendre à faire des trois quarts de tour perchée sur des talons de 18 mètres. C’est un choix. Je ne commenterai pas, c’est vraiment pas mon genre. Mais quand même il est absolument merveilleux de voir une pimbêche maquillée comme une bagnole de tuning s’indigner parce qu’on « ne l’a pas assez mise en valeur dans son book par rapport aux autres filles qui ont des poses beaucoup plus élaborées, vous comprenez, quoi ? »
Ceci dit, la perle de ce premier épisode est attribuée à ma favorite. Oui, j’ai une favorite, et alors ? Elle n’est pas transcendante (quoique si, mais là n’est pas le propos), par contre, fait inhabituel, elle possède… le sens de l’humour. Lorsque le jury de professionnels qui à trop la classe rapport à leurs brushings, leurs 291 ans d’expérience dans le milieu de la mode et le cheveu sur la langue de Fred Farrugia lui a demandé ce qui selon elle était le plus nécessaire pour réussir en tant que top model, la jeune fille en question fit cette merveilleuse réponse :
« Je sais pas, l’intelligence ? … Naaaan, je rigole ! »

Soyez bien certains que je me ferai un plaisir de rendre compte de l’évolution de ce mirifique programme dans de prochains posts.

Bande son: The World is Mine, David Guetta. Chanson jouée environ 900 fois en 2 heures de programme.