Après maints atermoiements, il fut convenu qu’un petit détachement du Deug D’anglais devait se rendre à Montmédy ce week end pour visiter et la fabuleuse Rouslana et la merveilleuse citadelle -ouvrage militaire construit par Charles Quint au XVIè siècle à la place du château d'origine. Pour nous guider dans ce périple aux confins des vertes contrées meusiennes, notre petit groupe comptait sur la brochure gracieusement offerte par un membre de la fratrie médymontoise.
Erreur de débutant. En effet, au premier abord la documentation sur papier glacé qui nous avait été fournie nous paraissait plus que suffisante à un week end découverte planifié à la virgule près. Mais il ne faut JAMAIS, AU GRAND JAMAIS faire confiance à quelqu’un qui a choisi de son plein gré la voie de l’éducation nationale. Tenez vous bien, la brochure en question était rédigée dans cette langue de barbare que je ne saurais vous trop vous déconseiller d’apprendre, sous peine d’avoir l’air en train de vomir vos canettes de Jupe en l’Air dès que vous ouvrez la bouche : le hollandais.
Alors, dans un élan de bonté qui me surprend moi-même, je vais tout tenter pour vous éviter le désagrément dû à une confiance par trop aveugle.
Voici l’œuvre de ma vie, j’ai nommé : 24 heures à Montmédy, ville de lumières.
Commençons par le commencement. Oui, c’est une convention narrative qui permet au lecteur lambda de saisir sans trop de problèmes l’enchaînement logique –ou pas- des événements relatés.
Donc, je disais qu’avant de se lancer dans une exploration poussée du site médymontois, il faut d’abord parvenir au dit site. A des fins de contemplation paysagère, il est conseillé au visiteur de choisir le train comme moyen de transport ; on pourra ainsi assister à un orage sur la gare de Conflans-Jarny puis, après 1h30 de train et la montée dans un minibus dans un ravissant bourg nommé Longuyon, le voyageur éclairé aura la joie d’apercevoir un panneau indiquant l’Eglise Sainte Rouslana.
On entre à Montmédy –ville d’envergure internationale- par un pont où figurent les drapeaux des nations dont les chefs d’état ont choisi la ravissante commune comme lieu de villégiature.
Et, à au détour de la place des schtroumpfs, le minibus ralentit pour laisser le touriste expérimenter le chaleureux accueil de la chef de file de l’armée de guides touristiques Nord-meusienne, la merveilleuse Rouslana. Il conviendra ensuite de faire un détour chez l’habitant, habitant fort sympathique au demeurant puisque toujours prêt à offrir un verre de jus d’orange et tout à fait disposé à regarder un épisode –ou deux- de Kaamelott avec vous.
Après cette pause chez l’autochtone, le voyageur restauré touche au but de son périple. Ne pensez pas que les sommets médymontois s’offrent à vous grâce à de vulgaires téléphériques…Point de solution de facilité, il vous faudra grimper des pentes enneigées, combattre des hordes de chiens-loups affamés et vaincre votre répulsion des oiseaux morts qui jonchent le chemin de croix pour enfin atteindre le pigeonnier, gîte de randonneurs.
Seulement en ce site enchanteur, vous pourrez découvrir l’essence même du prestige médymontois : les autochtones. Il est à noter qu’en guise de marque de courtoisie envers le visiteur et pour faciliter l’identification, le médymontois aime porter une cotonnade sur laquelle figure son nom de combattant.
Ne vous offusquez pas des coutumes locales : il est somme toute assez commun de voir un Nord meusien se soulager dans les endroits les plus incongrus ; au débotté, on pourrait citer : un jardin plein de monde, la main d’un imprudent qui s’est endormi ou encore un abat-jour –qu’on aura pris soin de placer dans un vaisselier.
Les rites étranges sont légion en pays de Montmédy. Non seulement le natif de Montmédy doit veiller à aux vidanges de vessies intempestives, mais il doit aussi prendre garde à l’humour pour le moins stupide de ses compagnons. C’est ainsi qu’au détour d’une folle chorégraphie sur YMCA, vous aurez peut être l’occasion d’assister à ce spectacle merveilleux qu’est le relookage d’un comateux éthylique. Je ne saurais me lancer dans une interprétation exhaustive de toutes les composantes de cette pratique, mais je peux vous dire qu’elle implique un fourrage de canettes et des tatouages tribaux au bic rouge sur la colonne vertébrale ainsi que sur la totalité du visage.
Par ailleurs, en terres Nord meusiennes, la musique joue un rôle majeur dans l’épanouissement de … Non, en fait, la musique n’épanouit personne, mais sert plutôt à réveiller les compagnons endormis à coups de remix techno. Cependant au bout d’une heure 30 de « all together dans ton cul », pour le bien de sa santé mentale, il est vivement recommandé à l’explorateur avisé de partir faire un tour sur les fortifications de Vauban, et ce toujours guidé par la fraîche Rouslana. Profitez de ce moment de détente au petit matin pour méditer sur la phrase « des fois jme trouve tellement bonne que j’aurais envie de me baiser », puis lorsque vos camarades aventuriers vous rejoindront, vous pourrez partager un instant de bucolique tranquillité.
Si d’aventure la faim se fait sentir, il sera de bon ton de se réunir (médymontois, guêpes et visiteurs) autour d’un petit déjeuner à base nutella et de sacrifices guêpiers. Lorsque la phase de repos bien mérité est terminée, vous pouvez vous intégrer à la population locale lors de l’activité dite du « rapatriement des casiers de Jupiler chez Rouslana ». C’est là la dernière ligne droite de l’expédition puisque vous êtes une morue de 19 ans qui n’a pas de muscles et qui commence réellement à fatiguer. Bien épuisée par toute cette agitation, la morue comata dans le train du retour puis pris congé de ses camarades pour aller dormir tout mon saoul.
Malgré les heures de sommeil à rattraper de toute urgence et le temps inhabituel qu’il m’a fallu pour tapoter ce post sur mon clavier, la conclusion de cette expédition se résume en deux mots : FIN BIEN.
Bande Son : Le Balayeur (balayé), Tiken Jah Fakoly et/ou All Together dans ton cul.
4 commentaires:
Les autochtones vous ont trouvés forts sympatiques. C'est tout ce que j avais à dire!!!! Ca et aussi all together dans ton cul.
je rajouterais même : all together in night dans ta chatte salope.
Et bah chikette?!
je ne te savais pas aussi vulgaire...
J suis choqué..
je ne suis pas vulgaire, je répète simplement les paroles de certains patriotes meusiens(attention nico tu es visé)entendues alors que j'essayais(en vain) de dormir...bon j'avoue sur le moment ça m'a fait rire, hé oui la vulgarité fait rire ds certaines circonstances!
ps : ne t'inkiète pas pageboy, ça ne se reproduira plus...
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